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Blanche
Neige
et
les Sept Chakras
Tous
les peuples devaient être au fait de l'éminent intérêt du conte, poli par la
transmission qui s'en fait de siècle en siècle, structuré pour garder bon pied
bon oeil, reflet, non des angoisses d'une époque mais de celles qui subsistent
de siècle en siècle, témoin des réponses imaginales de l'humanité aux demandes
répétées de ses enfants.
Plus
près de nous, Bettelheim ou Von Franz croient y déceler de nouveaux trésors,
cachés depuis le commencement, mais actifs depuis toujours. Pas nécessairement
la violence du sacré, au moins celle de nos pulsions et l'éblouissement de
la sublimation envisageable.Je
tenterai de montrer l'intérêt psychodynamique et anthropologique de Blanche
Neige et les sept Nains, à partir du point de vue hindou relatif à l'énergie
psychique et à ses avatars, sans omettre une nouvelle donne quant à la nécessaire
référence à sa compréhension psychanalytique.Les contes de fée ont été interprétés de plusieurs
manières, selon l'angle de vision du commentateur : points de vue historiques,
littéraires ou psychanalytiques. Analyse structuraliste, épanchements sentimentaux
sur tout ce qui d'eux fut perdu... J'aimerais, quant à moi, que vous m'accordiez
d'en prendre prétexte pour s'envisager soi-même. Un peu comme firent les gourous
guérisseurs ou certains directeurs spirituels du bouddhisme. Le conte était
donné, choisi et médité longtemps, pour ses vertus propres : il exposait le
problème et traçait les voies d'une solution dont l'irréalisme se dissoudra
peut-être au regard de l'analyste... D'autant que certains d'entre nous, sous
l'égide du Rêve Eveillé, demandent à leur patient plus que d'en user : ils
les poussent à fomenter leur propre histoire sans omettre les djinns, les
fées et les sorcières, les ogres et les ours ...N'attendez pas un travail d'ensemble comme le firent
Bettelheim, Von Franz ou Propp... Je ne prendrai d'eux que pour servir mon
propos relativement à la structure de notre être; dont nous tâcherons de n'exclure,
au principe, aucun aspect controversé : organique, psychique, sociologique,
spirituel, voire paranormal ! Nous ne les exclurons pas mais nous nous garderons
d'en parcourir toutes les allées. Nous sommes pressés de rejoindre notre Mère
Grand.A qui nous envoie notre maman car c'est "le
rôle des parents de conduire leurs enfants au seuil de la forêt initiatique"
(Simonsen, 38) Mais il ne s'agit pas seulement des enfants. Ni de leurs parents
comme tels. Il s'agit aussi du pédagogue pour les enfants et du thérapeute
pour leurs ainés ! C'est tardivement (XVIII° s.) qu'on se met à réserver les
contes aux petits et à les censurer en conséquence. Leur fonction reparait
autrement sous les espèces de toutes sortes de fictions, à présent c'est Indiana
Jones, les dents de la mer, etc...Art de conter sophistiqué qui y perd son retour
: rien n'en revient au conteur qu'un audimat ou un chiffre d'affaire. Le club
des fans réservé aux héros des contes modernes n'ont de vivant que l'apparence
et leur parole est pure statistique. Ainsi la star n'a pas plus d'invention
que la pièce de carton qui doit s'encastrer exactement aux autres pièces d'un
puzzle plastifié. Nous sommes loin du conteur aux aguets de la brillance des
yeux, du sourcil levé, de la bouche bée; aux aguets pour la suite, pour développer
la péripétie ou amoindrir l'os du fantasme, ajouter ce qui répond aux inquiétudes
du moment, du groupe ici présent ou de tel qu'on discerne à peine dans le
coin qui le dérobe aux flamboiements de la cheminée...
Blanche-Neige
et les sept Nains
Nous allons parcourir rapidement
le conte de Blanche Neige pour nous arrêter sur un point précis : celui des
sept nains. C'est l'hiver : nous ne serons pas aux fêtes de
l'amour ! Engendrée dans le froid Blanche Neige est exposée aux rigueurs d'un
foyer ou le sexe n'est pas roi, ou la reine, toute d'absolu, ne connait de couleur
que la rouge, celle de l'excitation sans assouvissement.Tout est déjà dit. Je
pourrais vous planter là et vous laisser déduire la suite...La conception se
fait pourtant par pénétration, non de l'oreille comme il advient chez Rabelais,
mais du doigt : cette reine-mère ne peut soutenir son désir de l'avoir et se
blesse à l'accouplement qui l'endolorit comme à l'accouchement qui la tue.Au
moins pour faire image et séparer le noir du blanc : on la retrouve, un an plus
tard (ou peut-être huit mois si nous en appelons à Spitz) sous les traits si
beaux, si durs, si implacables de la belle-mère. Elle est la plus belle des
mères mais doute tant de l'être, que le miroir, sa propre mère (et nous voici
remontés à la troisième génération) doit sans cesse le lui redire !Jusqu'au
jour fatidique ou sa fille la supplante, de l'aveu véridique du miroir froid
et objectif qui ne sait dire que la vérité. Est-ce à dire, comme on l'a souvent
commenté, qu'il s'agit de l'Oedipe et que les yeux du miroir sont alors devenus
ceux du roi ? Probablement que bien des auditeurs, enfants ou plus murs, l'entendront
ainsi... A moins qu'ils n'aient quelques relents de ce huitième mois ou l'abandon
fut à craindre, ou l'intuition d'une conception par des seins de glace...Car
si la reine est jalouse, c'est peut-être à cause du roi qu'on ne voit guère
dans le conte, c'est en tous cas parceque Blanche Neige n'a pas voulu rester
petite, rester l'image sans éclat de celle qui la porte : elle grandit, elle
embellit, elle se fait fille, on devine la femme. Alors sa maman devient verte
(ce qui est toujours mauvais signe) et l'envoie se faire égorger par le chasseur.
autant dire papa. Un peu faible sans doute puisqu'il s'exécute; mais un papa
quand même : il fera mine d'exécuter la petite mais ne donnera en festin à sa
femme qu'un semblant de cette chair rebelle.Elle ne se sent pas pour autant
très à son aise : elle est une fois de plus, abandonnée dans la forêt profonde...
Elle n'a d'autre ressource que la dépersonnalisation, come disent les
psychiatres : elle ne saura plus où elle est, que désirer, que faire. Elle ne
saura même plus qui elle est, ni même si elle existe ! Le temps est cassé,
l'univers brisé et jusqu'à son corps dont elle avait imprudemment anticipé l'unité
dans l'amour fallacieux... (un certain narcissisme !).Comme les bons jouets, elle est cassée. Mais elle n'a pas tout perdu.
Sa destruction comme unité reine lui laisse de la santé : les vaillantes pulsions
partielles qui vont se mettre à son service et oeuvrer à sa reconstruction.
Car les petits nains ne sont pas paresseux : "aï Hi, Aï Ho, On revient
du boulot !"; de la mine s'il vous plait ! Un peu d'affollement à la découvrir
endormie... mais ils en prendront soin. Chacun de nous sait bien que lorsqu'il se repose
ou se décourage, tout ne s'arrête pas pour autant ! Le bruissement affairé de
la vie - souterraine soit-elle - continue. Le sang circule, l'air pénètre, les
plexus aiguillent, les hormones modulent...L'éclatement, le morcellement, la
mort ne va pas jusqu'à son terme à chacun des rejets que nous essuyons; il est
des ressources profondes, des espérances souterraines...Vous savez la suite
: la reine cherchera en vain à parfaire son oeuvre de mort : par l'étouffement
que donne le blanc lacet de l'angoisse, par la séduction du peigne noir, par
le poison rouge d'une pomme insincère...Ce qui tue d'abord Blanche Neige n'est
autre que la prise de conscience angoissante de son abandon, elle n'est pas
désirée : cela l'étouffe; mais les nains lui apprennent le "release",
ils coupent les lacets, lui enseignent la relaxation !...Le peigne: on sait
que le peigne est pour les japonais, un moyen de communication avec les puissances
d'en haut ou d'identification à elles; il pénètre la tête d'en haut... Ainsi
la mère jalouse fait-elle usage de ce qu'elle est investie des puissances d'en
haut, elle use des oripeaux sur-moïques, elle injecte en sa fille le poison
délétère de la culpabilisation, de l'idéal spirituel mortifiant, d'une unité
de mort basée sur la maitrise abusive et généralisée de toutes les puissances
vitales instinctives... Cependant les nains sont encore présents et savent quoi
faire : retirer le peigne, renoncer à cette unité d'airain qui n'a rien à faire
avec la vie...Reste l'arme qui dépasse leurs ressources, celle de la régression
orale, si nous écoutons Bettelheim. Blanche Neige n'est pas dépourvue de nostalgie,
elle redemande d'un sein rouge qui l'empoisonne, la voilà inerte pour longtemps,
cent ans peut-être, en tous cas jusqu'à l'éveil d'une pulsion vers l'extérieur
qui prenne appui sur une image paternelle idéalisée : un charmant garçon vous
dis-je...A moins qu'il ne s'agisse de l'arbre de la connaissance, une forme
plus primitive du bien et du mal, du vrai et du faux. Tous les désirs bannis,
exclus, éteints : totale aphanisis... Peut-être tout simplement la haine de
l'homme que le trébuchement d'un serviteur lui permettra de recracher...Les
petits amis ne peuvent plus rien pour elle, sauf de lui vouer un culte, de l'exposer
aux regards admiratifs, au sommet de la montagne... Elle est ainsi exposée au
désir d'un autre qui la sauvera de son morcellement et de sa léthargie. La morale
est sauve qui punira d'enfer sa méchante mère : elle devra chausser des souliers
chauffés à blanc et danser jusqu'à la mort; chatiment ou se lit le sceau final
d'un amour maternel qui ne lui permit jamais le repos... Nous n'avons plus besoin
des nains !
Aussi
ferons nous leur autopsie : Les
Sept Chakras
Le
nombre est magique et placebo, d'où l'abus qu'on peut en faire. Il s'agit
peut être là d'un fait de structure; non seulement de celle que Propp discerne
en énonçant sept
personnages répondant à sept fonctions
et qui seraient présents dans tout conte, mais d'une structure qui précède
le langage et ne doit que peu aux avatars culturels : une division dont le
fondement serait anatomique, physiologique, psychologique et universel. Autant
dire un archétype à remonter jusqu'aux temps les plus primitifs de l'inexistence
humaine : les mammifères ou même mes vertébrés si pas les chromosomes tout
court...
Suggestion
par trop imprudente à ne pas lui donner de suite ! Mais nous comptons le faire.
Aujourd'hui
je me contenterai de donner à chacun des sept nains, par delà le petit nom dont
les a baptisé Walt Disney, une fonction anthropologique précise.
Nains |
Squelette |
Chakra |
Organe
de perception |
Organe
d'action |
Pulsion |
Sephiroths
gauches |
Sephiroths
du milieu |
Sephiroths
droits |
Simplet |
Voute
du
Crâne |
sahasrara |
(
? ) |
( ?
) |
Mystique (?) |
|
Keter |
|
Prof |
Base
du Crâne |
ajna |
E.S.P.
(?) |
P.K.
( ?) |
Epistémophilique |
Binah |
|
Hochmah |
Atchoum |
Cervicales |
Vishudda |
ouie |
Voix |
invocante |
Pechad |
|
Hesed |
Joyeux |
Thorax |
Anahata |
Tact |
Phallus |
phallique |
|
Tiphereth |
|
Timide |
Lombaires |
Manipoura |
Vue |
Anus |
Anale |
Hod |
|
Nizah |
Grincheux |
Sacrées |
Swadisthana |
Goût |
Main |
Orale |
|
Iesod |
|
Dormeur |
Coccyx |
Muladhara |
|
Pied |
Sécuritaire |
|
Malkhout |
|